Même si tout le monde l’appelle « chameau », le mammifère ruminant présent dans le Sud marocain est bel et bien un dromadaire, car le territoire du chameau se limite à l’Asie centrale. Le dromadaire, quant à lui, vit en Afrique et dans la péninsule arabique. Ce représentant de la famille des camélidés, tout comme le lama, originaire lui de la cordillère des Andes, a longtemps été utilisé comme bête de somme.Particulièrement bien adapté aux difficiles conditions de vie inhérentes au désert, cet animal très résistant a été introduit au Sahara au début de notre ère. Il remplaçait alors le cheval qui n’était plus adapté à l’aridité croissante, régnant dans la région.
Plusieurs particularités permettent au dromadaire de s’adapter au désert. Sa bosse est une réserve de graisse : en oxydant 1 kg de cette graisse, son métabolisme lui fournit un litre d’eau. Ses longs cils protègent ses yeux, et ses narines pouvant se fermer le préservent contre le sable soulevé lors de tempêtes. Les épines des résineux, dont il raffole, ne le rebutent pas. Ses articulations renforcées, particulièrement les genoux sur lesquels il repose pour baraquer et ses sabots ne craignent pas le sable brûlant. Il peut parcourir plus de 150 km en une journée.
Des tentatives pour introduire le dromadaire en Espagne et dans le désert américain sont restées vaines.De nos jours, il est toujours l’allié indispensable des nomades qui sillonnent le Sahara, même si les caravanes sont de moins en moins nombreuses. Ce « vaisseau du désert », en plus de transporter les marchandises et les effets de son propriétaire, lui assure une monte confortable quoique déroutante pour un novice. Le lait de dromadaire et sa viande sont aussi nécessaires qu’appréciés par les populations sahariennes.
Petit futé Sahara 2011 – 2012